Le blogue du RÉFO vise à rassembler des textes, photos et vidéos d'étudiant(e)s francophones et francophiles d'un peu partout en Ontario. 

L'objectif du blogue est de créer une meilleure compréhension des réalités et priorités étudiantes en Ontario français et de créer des ponts entre les étudiant(e)s qui fréquentent une des 11 institutions francophones et bilingues de la province.

Tout étudiant(e) peut contribuer au blogue en soumettant un texte, une photo ou une vidéo par courriel au RÉFO au info@refo.ca. Les opinions exprimées ici sont celles des auteur.e.s et ne représentent pas nécessairement la position officielle du Regroupement. 

Le blogue du RÉFO

Une nouvelle page d'histoire

Mot de clôture de Geneviève Latour et Caroline Gélineault, coprésidentes du RÉFO, au Sommet provincial des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, le 5 octobre 2014 à Toronto

Tout d’abord, nous souhaitons vous remercier. Nous avons fait un énorme cheminement depuis le début du processus des États généraux sur le postsecondaire en Ontario français, depuis le lancement en mai 2013, jusqu’au dix consultations régionales et jeunesse de l’automne dernier, et maintenant, le Sommet provincial. D’ailleurs, je trouve extraordinaire qu’un des grands débats que j’ai entendu durant la pause, était au sujet du nom qu’on allait donner à notre université ! Pour moi, ça démontre vraiment que nous sommes prêtes et prêts à passer à l’action.

 Plusieurs personnes sont venues nous voir depuis vendredi afin de nous féliciter du travail que les partenaires des États généraux ont effectué. Plusieurs nous ont approché avec les larmes aux yeux, fiers qu’enfin nous sommes prêts à construire ce projet, qui est dans la mire des francophones de cette province depuis des décennies. Je crois qu’il est important de vous relancer le compliment, merci de votre travail et sachez que ça n’arrête pas là. Nous avons tiré de bonnes conclusions suite au bloc de discussion sur la mobilisation communautaire et nous comptons sur vous pour garder la conversation vivante.

 Depuis sa création, le RÉFO a entendu des milliers d’étudiants et étudiantes répéter l’urgence d’agir. Aujourd’hui, je sens que la communauté reconnait les besoins criants des étudiants et des étudiantes et que nous sommes prêtes et prêts à agir collectivement. La route devant nous ne sera pas facile, il y aura des obstacles, des oppositions et des décisions difficiles. Mais tel a été le cas quand nos ancêtres se sont battus contre le Règlement 17, pour la création d’écoles primaires et secondaires, pour nos conseils scolaires et pour nos deux collèges. Des années plus tard, je suis prête à dire que ces batailles ont valu le coup et nous assurent aujourd’hui un avenir meilleur.

 Nous tenons à reconnaître la participation des étudiantes et étudiants qui ont fait partie intrinsèque de toutes les étapes du processus jusqu’à présent. En tant qu’étudiantes et étudiants en milieu minoritaire, nous avons une expérience et une expertise importantes à partager et nous avons une vision claire de ce qui serait souhaitable pour appuyer les cohortes étudiantes qui viendront après nous.

 Pour nous, il était important de mener un processus communautaire. Il est essentiel que les acteurs et actrices tels que les parents, les membres des organismes et les élèves du secondaire aient un mot à dire quant à l’avenir de l’éducation postsecondaire de langue française. Nous sommes conscient.e.s que ça dérange lorsqu’on parle de changer le statut quo et je crois qu’il est sain d’avoir ce genre de discussion en tant que communauté.

 Nous vous avons entendu, nous avons pris de bonnes notes et, comme la FESFO et L’Assemblée l’ont également mentionné, nous nous engageons à continuer d’être porteur du projet.

 Merci d’avoir eu le courage et d’avoir osé imaginer un avenir meilleur pour les étudiantes et les étudiants francophones et francophiles et pour notre communauté franco-ontarienne dans toute sa diversité. Cette fin de semaine, nous avons écrit une nouvelle page de notre histoire, une histoire qui a pris ses racines il y a quatre siècles, et qui se poursuivra, nous l’espérons, pour un autre 400 ans.

 Merci !

Posté il y a 492 semaine