Le blogue du RÉFO vise à rassembler des textes, photos et vidéos d'étudiant(e)s francophones et francophiles d'un peu partout en Ontario. 

L'objectif du blogue est de créer une meilleure compréhension des réalités et priorités étudiantes en Ontario français et de créer des ponts entre les étudiant(e)s qui fréquentent une des 11 institutions francophones et bilingues de la province.

Tout étudiant(e) peut contribuer au blogue en soumettant un texte, une photo ou une vidéo par courriel au RÉFO au info@refo.ca. Les opinions exprimées ici sont celles des auteur.e.s et ne représentent pas nécessairement la position officielle du Regroupement. 

Le blogue du RÉFO

Des cours en français, mais encore...

Bonjour, je m’appelle Geneviève et j’étudie présentement à l’Université d’Ottawa en 4e année du programme d’administration publique. J’ai aussi complété des études à La Cité. Cela dit,  j’aimerais vous parler de mon expérience au sein du système d’éducation postsecondaire en Ontario français.

Pour ma part, j’ai eu la chance de pouvoir compléter tous mes cours obligatoires en français, même à l’Université d’Ottawa. Le problème est survenu au moment de l’inscription aux cours à mon dernier semestre. En raison d’un conflit d’horaire, j’ai dû prendre un cours en anglais, sinon je devais retarder ma graduation d’un semestre. Malheureusement, je m’aperçois  que les étudiant(e)s francophones font face à des inégalités par rapport aux choix de cours optionnels, parce que je ne suis pas seule dans cette situation.  À quelques reprises pendant mon bac, j’ai dû revoir mes choix, parce qu’on avait retiré des cours optionnels en français, pourtant tout à fait pertinents pour mon cheminement scolaire.  Certes, l’équivalent du cours était offert en anglais, mais le but d’avoir une université bilingue, selon moi, ce n’est pas de pouvoir se tourner vers les cours anglophones quand les cours francophones ne sont pas offerts.  C’est un peu rire des Franco-Ontarien(ne)s.  Pour éviter des situations comme celle-là, il nous faudrait une université francophone autonome en Ontario, vous ne pensez pas?

Si une telle université vient à voir le jour, voici un de mes plus grands souhaits: que les cours soient enseignés PAR des Franco-ontarien(ne)s, afin qu’ils reflètent la réalité des francophones en Ontario!  Je n’ai rien à enlever aux professeur(e)s québécois(e)s, bien au contraire.  Cependant, autant à La Cité qu’à l’Université d’Ottawa, j’en suis venue aux mêmes constatations : les professeur(e)s du Québec, peut-être par réflexe, par sens d’appartenance ou parce qu’ils ont plus de connaissances approfondies, finissent toujours par se référer à des études de cas du Québec.  Oui, les concepts sont les mêmes peu importe la façon dont on l’aborde, mais quand on utilise toujours des exemples québécois pour démontrer ces concepts, dans l’étude des politiques publiques par exemple, c’est dommage, mais à un moment donné ça ne reflète plus autant mes intérêts et j’ai tendance à moins m’engager dans les discussions.  Pourtant, de mon point de vue, la lutte des Franco-Ontarien(ne)s est tout aussi intéressante, sinon plus parce qu’elle me concerne directement.

Bref, selon moi, si on veut continuer à attirer les jeunes Franco-Ontarien(ne)s vers des établissements postsecondaires francophones qui répondent à leurs besoins, il faut comprendre quels sont ces besoins.  Et pour cela, la seule vraie option, c’est que ces établissements soient administrés par des Franco-Ontarien(ne)s eux-mêmes.

Geneviève Rheault est étudiante en 4e année en administration publique à l'Université d'Ottawa. Elle est originaire d'Embrun.

Posté il y a 490 semaine