Emploi chez les jeunes


Présentement en Ontario, de nombreux jeunes diplômés de nos collèges et universités ont de la difficulté à obtenir un emploi stable et bien rémunéré après leurs études. Les statistiques ne mentent pas : le taux de chômage chez les jeunes de 15 à 24 ans est deux fois plus élevé (13,6 %) que pour le reste de la population active. Plusieurs d’entre eux sont obligé.e.s d’accepter des stages non rémunérés ou des emplois à temps partiel peu payés s’ils et elles souhaitent acquérir de l’expérience sur le marché du travail. On estime que jusqu’à 300 000 personnes au Canada travailleraient gratuitement.


Malgré les lois ontariennes qui régissent les employeurs, une vérification éclair du ministère du Travail en 2014 a démontré que près de la moitié des employeurs ne remplissent pas leurs obligations légales à l’endroit de leurs stagiaires. Le faible accès aux emplois et la multiplication des stages non rémunérés accentuent le problème de l’endettement des jeunes, déjà fortement répandu en raison des frais de scolarités historiquement élevés en Ontario. En 2012, un rapport du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur indiquait que seulement 39 % des employeurs ontariens offrent des occasions d’apprentissage en milieu de travail (work integrated learning) pour les étudiant.e.s du postsecondaires.


Position du RÉFO : Le RÉFO prône le développement d’une stratégie pan-ontarienne qui incitera les employeurs à embaucher des jeunes, en leur offrant des emplois stables et bien rémunérés lorsqu’ils et elles graduent des collèges et universités. Par ailleurs, le RÉFO estime qu’il est essentiel que la pratique grandement répandue des stages non rémunérés soit freinée, afin que les étudiant.e.s puissent recevoir un paiement pour le travail de qualité qu’ils et elles produisent, au profit des entreprises et des organismes ontariens. Par ailleurs, le RÉFO souhaite que les institutions postsecondaires de la province s’assurent que les stages en cours d’étude soient rémunérés et disponibles en français.


Sources :