Santé mentale des étudiant.e.s


La santé mentale peut être interprétée de différentes façons. Dans le cas qui nous concerne, il est question de bien-être et non pas de maladie mentale. La tendance à la surmédicalisation des problèmes de santé mentale chez les étudiant.e.s du postsecondaire en Ontario est inquiétante. Les consultations des services de counseling sont à la hausse sur de nombreux campus et les drogues prescrites pour atténuer les symptômes, notamment les antidépresseurs, sont de plus en plus fréquentes. 


Nous ne prétendons pas avoir toutes les explications à ce sujet complexe. Cependant, il est important de ne pas perdre de vue les facteurs sociaux, politiques et économiques qui alimentent cette détresse. Nombreux sont les étudiant.e.s qui doivent travailler de nombreuses heures par semaine et cumuler plusieurs emplois simultanément pour joindre les deux bouts. Les étudiant.e.s qui reçoivent des bourses d’études ne sont pas pour autant à l’abri. Le stress de devoir maintenir une moyenne très élevée pour conserver cette aide financière, sans quoi ils auront à s’endetter pour poursuivre leurs études, contribue également au stress. Le nombre d’étudiant.e.s qui fréquentent des banques alimentaires ou d’autres services de dépannage alimentaire ne cesse d’augmenter d’année en année. 


Puisque moins de programmes sont offerts en français en Ontario, les étudiant.e.s francophones doivent se déplacer plus loin en moyenne pour fréquenter une institution postsecondaire en français, ce qui peut dans certains cas mener à de l’isolement de son réseau et à une certaine détresse. Le manque d’espaces francophones sur certains campus et la peur de ne pas être servi en français peuvent aussi augmenter le stress, l’anxiété et le sentiment de ne pas être à sa place.  Tous ces facteurs et plus encore contribuent à la détérioration de la santé mentale chez les étudiant.e.s du postsecondaire en Ontario français.

Position du RÉFO : Lors de sa plus récente Assemblée générale annuelle, les membres du RÉFO ont adopté une motion pour que le RÉFO favorise des initiatives pour améliorer les conditions liées à la santé mentale des étudiant.e.s. Les délégué.e.s ont également mandaté le RÉFO de se positionner en faveur de la création d’espaces plus sécuritaires et inclusifs sur les campus. Le RÉFO est d’avis qu’une réduction des frais de scolarité contribuerait aussi à améliorer la santé mentale des étudiant.e.s francophones de l’Ontario.


Sources :